Je savais pas trop où le mettre, et vu qu'ici 'est sympa...

Je me suis dis que mon petit texte sur Toulon serait bien acceuilli!

On ne le répètera jamais assez, les racines jouent un rôle primordial dans la construction de l’individu et dans son épanouissement. Qui n’a pas de terre originelle ne peut se dire épanoui. C’est la raison pour laquelle j’entame ici une véritable déclaration d’amour à la terre qui m’a vu grandir et qui, je le souhaite de tout mon être, verra grandir mes enfants. Toulon, ville où tout a commencé pour moi, où tout est naît en moi, mes premiers amis, mes premiers amours, mon unique passion qui restera ancrée en moi à tout jamais ! Toulon et sa région dans laquelle j’ai appris l’importance de l’identité culturelle, saupoudré de quelques excursions au pays-basque qui n’ont pas arrangé les choses. Si Claude Nougaro a crié « O Toulouse » je peux bien écrire, modeste étudiant, « O Toulon »…je t’aime Toulon, je t’aime de tes plus gros clichés de ville rongée par la pègre jusqu’à tes endroits secrets au bord de la mer en passant par ton port ensoleillé où les mouettes raillent les touristes.

On t’a châtié ma belle Toulon, te faisant porter sur le dos le fardeau du grand banditisme organisé, comme si tu étais seule responsable de ce fléau qui nous ronge à petit feux et qui t’as presque fait mourir. J’ai lu, je ne sais combien d’articles et de livres sur ta situation pendant les trente glorieuses, quand tout le monde occidental jouissait d’améliorations économiques fantastiques, tu t’enlisais dans ces trafics que l’on définit souvent comme « mafieuses ». Comme je suis heureux de ne connaitre cette funeste période qu’à travers les récits de ma famille et des articles de Var Matin de l’époque (La République). Quelle tristesse j’aurai ressenti en te voyant mourir, avec le sourire ! Quand je vois comme je souffre aujourd’hui devant les clichés te définissant comme une ville corrompue, quelques fois à raison il faut l’avouer…mais plus que d’autres cités ? J’en doute, fortement. On m’a conté des anecdotes, des règlements de comptes en ton cœur ou autres butins de douaniers et garde-côte. Petit, j’écoutais admiratif devant tant d’'histoires de pirates et imaginais ces personnes débarquant en plein milieu de la nuit dans une crique isolé du Mourillon. J’ai compris dès lors que j’avais la chance de grandir dans une ville hors norme, et si la France entière parle de Marseille, notre si prétentieuse voisine, comme une des plus importante cité de France, j’ai envie de te dire ton originalité qui te rend si belle à mes yeux et qui fait passer la cité phocéenne comme une pâle copie de ce que tu m’offres chaque jour depuis 20 ans. Toulon, ville hors-norme dans une région hors-norme, où tout ce qui s’y passe prend une importance démesurée et où l’étranger a raison de peser la moindre de ces paroles. Le plus simple mot suffit à faire sortir de ses gonds un toulonnais. Mais que le toulonnais y prenne plus garde encore, car le mot de trop qu’il aura prononcé ne lui sera pardonné qu’après maintes explications que personne n’écoute !

Le sang chaud Toulon ? Un cliché que je retrouve chez toi, dans toutes tes rues, tous tes bars et, plus qu’ailleurs, dans ton stade. Il est vrai que tes enfants se mettent très souvent, et surtout très rapidement, dans une colère folle qu’on dirait soufflée par le mistral. Car en effet, quoi de plus crispant et de stressant que ce vent froid qui souffle sans cesse ou presque ? N’y avait-il pas une loi autrefois, excusant les meurtres commis les jours de mistral, sous prétexte que ce vent rendait la population nerveuse ? Toulon tu as le sang chaud, certes, mais n’est-ce pas ici le témoignage et l’illustration de ta passion, de ta volonté à vivre chaque instant au maximum sans jamais relativisé. Comment expliquer sinon cette colère qui envahit le public quand on touche à son équipe favorite, ou quand cette dernière ne fais pas honneur à l’histoire de son club et de sa ville ? Il n’y a qu’à venir se promener dans des artères pour comprendre que Toulon la corrompue, devenue également Toulon la raciste, n’est en fait que Toulon la passionnée…et passionnante !

Raciste, voilà un horrible mot qui trop souvent t’es collé dans le dos, sans qu’aucune de ces personnes te qualifiant ainsi ne soit jamais venue passer la moindre heure en ton sein. Rien de plus logique par ailleurs car il ne suffit que d’une journée pour se rendre compte que la tolérance est le maître mot ici. Les politiques qui critiquent si souvent notre vieille Telo Martius feraient mieux de s’inspirer de l’intégration à la toulonnaise comme le dit si bien « momo » Dridi (ex-3e ligne du RCT) plutôt que de nous négliger, hautains. Quelle joie de voir ses familles populaires du centre ville vivre ensemble sans aucune différence ! Quel réel bonheur, sur le marché du cours Lafayette d’apercevoir à une table d’un bar un vieillard maghrébin, un pastis à la main pendant que l’autre est posée sur l’épaule de son ami, d’origine française. Et, en descendant un peu plus près du port, que c’est bon de sentir ces parfums sur les étals des marchands, où se mêlent des odeurs indescriptibles d’épices et d’herbes de Provence.

Je m’arrête ici mais tu mérites des milliers de ligne en plus, ne serait-ce pour aborder toutes tes caractéristiques, ta nature si belle, ton positionnement si spécial coincée entre la mer et le Faron, ton courage et ta fierté !

Je connais grâce à toi, Toulon, une véritable passion qui nous unit, une passion qui ne disparaitra jamais !

Je sais c'est pas du RCT sinon rien...

Quel talent !
Merci pour ce bon moment !!!

Quel réel bonheur, sur le marché du cours Lafayette d’apercevoir à une table d’un bar un vieillard maghrébin, un pastis à la main pendant que l’autre est posée sur l’épaule de son ami, d’origine française. [b]
La plus jolie phrase de ton recit qui resume si bien Touloin aussi loin que je me souvienne, merci Drago.............

Ton texte est a la bonne place

Bravo Drago !

Un plaisir de lire ton texte !

Merci!

joli text e

yep, bien joué

BONNE ET HEUREUSE ANNEE A TOUS LES PIRISTES